2015 – 2025 : 10 ans déjà !!

Un peu d’histoire :

Le premier collectage des souvenirs maritimes de l’ile et qui a fait l’objet d’un inventaire photographique classé par thèmes : long cours, cabotage, maquettes, photos, souvenirs, a été réalisé grâce à Yvon Bulot qui, au sein de l’Association des Régates, a su mobiliser toute l’île lors d’une première exposition qui s’est tenue du 26 juillet au 15 aout 1975, il y donc 50 ans de cela !

Cette première initiative a été suivie, l’année suivante, de l’édition d’un ouvrage en deux tomes intitulé « Ile d’Arz – En Arh » par l’Abbé Le Tallec, qui retrace l’histoire de l’ïle.

Et puis, dans le Bulletin Communal du Printemps 1982, on peut lire l’article suivant intitulé « Patrimoine de l’Ile d’Arz » :

« Une idée : constituer un fonds du patrimoine de notre ile qui serait placé sous la responsabilité de la Mairie c’est-à-dire « de tous pour tous ». La Mairie est donc prête à accepter vos donations : photos, objets, vêtements, coiffes… tout ce qui fait l‘originalité de notre Ile. Ce patrimoine constitué pourrait être le début d’un Musée de l’Ile d’Arz. Yvon Bulot a bien voulu, en tant qu’initiateur, prendre la responsabilité d’une telle entreprise, merci de le voir si cette idée vous séduit, ce que nous espérons. Merci d’y penser et d’en parler autour de vous. »

Le site d’implantation de ce centre du patrimoine n’est sans doute pas un hasard.
S’il a remplacé ce qui fut d’abord un garage pour le camion des pompiers puis un dépôt municipal, le bâtiment, au style pour le moins indéterminé, se trouvait sur un des lieux emblématiques de l’ile.

En effet, selon l’Abbé Le Tallec le site de La Grée qui a été possession de l’Eglise de tout temps, « était le lieu où les gens s’assemblaient pour délibérer et défendre leurs droits, sur ce point, le plus élevé de l’île, les vieux capitaines venaient assister aux exercices des jeunes matelots quand les commissaires de marine les passaient en revue et enfin c’était là que se tenaient les pilotes côtiers afin d’apercevoir d’aussi loin que possible, les navires étrangers qui avaient besoin de leur aide pour monter ou descendre la rivière de Vannes, ainsi La Grée était à la fois une place d’armes, un forum et un observatoire pour les marins. »

Ainsi que la boucle est bouclée puisque l’histoire maritime racontée dans ce musée rejoint bel et bien l’histoire de l’île et de ses habitants.

L’objectif général de ce musée, outre le fait de créer un espace d’accueil, d’animations, de conférences et d’expositions pour les artistes locaux et extérieurs, a été de mettre en valeur le passé maritime de l’île et du Golfe du Morbihan.

Pépinière de marins, l’Ile d’Arz fournit au XIXe siècle quantité de capitaines, de maîtres au cabotage et de matelots pour une navigation côtière et au long cours.

Au milieu du 18è siècle, sur une population d’environ 750 habitants, 85% des hommes de l’ile d’Arz (l’île des capitaines) étaient dans des métiers de la mer : capitaines, maîtres de barque, matelots, voiliers ou encore charpentier de marine.

C’est pour pérenniser ce patrimoine culturel à la fois exceptionnel et original que la commune, en 2010, a lancé le projet de réunir dans un même lieu les collections privées de ses habitants : maquettes, gravures, objets divers, huiles sur toile, aquarelles ou fixés sur verre, journaux de bord, rapports de mer, notes personnelles, témoignages de marins qui vont retracer la vie de ces hommes aux destinées exceptionnelles.

Ce lieu permet aussi de retrouver les traces d’activités économiques passées avec les marais salants, la récolte du varech ou encore l’ostréiculture.

Il aura fallu auparavant expliquer et convaincre l’Etat et les collectivités territoriales de l‘originalité et de la richesse de ce projet et obtenir leur participation financière, très élevée, sans laquelle rien n’aurait pu être fait.

A travers son projet culturel, ce lieu a vocation à offrir une plus grande attractivité à l’Ile et son bourg, en étoffant l’offre d’animation et de découverte pour les visiteurs.

Le travail mené dans ce projet permet également de donner sens et vie à la mémoire des habitants de l’ile et en particulier au rôle fondamental des Ildarhaises responsables de l’le pendant des décennies remplaçant leur époux naviguant dans toutes les mers du monde. Le projet devait aussi permettre de valoriser les autres sites patrimoniaux de l’ile : l’Eglise, le Moulin à marées de Berno, les sites mégalithiques …

Mais rien n’aurait été fait sans la participation financière de l’Etat et des collectivités.

Le coût prévu des travaux était de 516.000€ HT, avec en plus des Aléas de chantier de 6.000€, à cela, il fallait d’ajouter :

les honoraires d’architecte : 47.864€, Bureaux études techniques : 17.948€, Muséographe : 15.150 €, Matériel d’exposition : 52.762€

soit au total : 649.779 € HT.

Le budget prévisionnel 2013 était de 675.120€ HT avec un prévisionnel de subvention à 470.000€.

Le financement a été le suivant :

Subventions accordées :

FNADT- AIP           195.353        Conseil Général       60.038       Vannes Agglo             130.080         Programme Leader   37.351

Réserve Parlementaire       30.000         Subvention DETR              27.000

Total des Subventions : 479.822€    74%          Coût pour la Commune : 169.957 €   26%

Ainsi grâce à l’Etat et aux collectivités ce projet a pu voir le jour.

Les visiteurs étant tout autant étonné de trouver dans ce tout petit territoire une histoire aussi riche et originale et un musée de cette qualité.

Remercions encore tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce projet : les architectes, les bureaux d’études et les entreprises et tout particulièrement le metteur en scène de ce spectacle pour tous : Monsieur Pierre Prat, le muséographe, car sans ses compétences et son savoir-faire rien n’aurait été pareil.

Bien sûr il faut encore remercier celles et ceux qui ont soit prêté ou donné tous ces souvenirs ici rassemblés et tout particulièrement Yvon Bulot car sans eux rien n’existerait.

Merci aussi aux membres du conseil d’Administration de l’Association du musée qui, depuis 10 ans, s’investissent dans les différents domaines de ce musée et en particulier l’accueil des groupes scolaires ou encore l’accueil des artistes exposants dans la salle des expositions temporaires.

Les ildarhais sont fiers de leur île et de son histoire très originale et de ce qui s’y passe. C’est une qualité, à la condition que, comme la demoiselle Hedan qui vivait sur notre île au 19è siècle, le formula au jeune François Alexis Rio qui deviendra un écrivain connu en son temps :

 Sois fier, mon enfant, mais ne soit pas orgueilleux’….

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